dimanche 10 avril 2011

Essai 2: YouTube versus la Télévision

Objet: Contrepied de http://jayaudet.blogspot.com/

L’avancement technologique et plus particulièrement internet, permet maintenant à tout le monde de diffuser ses propres vidéos au monde entier et de regarder des vidéos de toutes sortes provenant de partout dans le monde. (Genevray, 2007 : 9) Aujourd’hui, plusieurs sites internet proposent cette formule, c’est-à-dire un site d’hébergement vidéo où les internautes ont accès gratuitement au contenu. Un des leaders dans le domaine est : YouTube. (Genevray, 2007 : 9) Il est « probablement un des premiers d’une telle ampleur, car il offre un nombre impressionnant de vidéos, classées par thèmes, mots-clés, descriptions, etc. ». (Genevray, 2007 : 9)


YouTube : innovation technologique par Jayson Audet

L’essai qui suit prendra le contrepied de l’essai de Jayson Audet. À travers son essai YouTube : innovation technologique, Jayson Audet analyse la plate-forme de communication YouTube du point de vue de la communication publique. En effet, l’essai nous présente ce qu’est YouTube pour ensuite démontrer les liens serrés qui existent entre cet outil de partage et la communication publique. Il met de l'avant que l'évolution technologique a permis d'innover par rapport à la transmission de message et que YouTube est aujourd'hui un moyen facile et efficace de transmettre des messages à une masse importante de personnes et ce, pour n'importe qui das le monde. L'auteur donne aussi un exemple très intéressant de l'utilisation de YouTube par une compagnie pour faire passer son message. Il nous présente la vidéo mis en ligne par la compagnie d'aviation Jetblue pour redorer son image lors de la tempête de neige qui a eu lieu aux États-Unis en 2007.Jetblue avait profité du site YouTube pour faire des excuses à ses clients et pour promette des changements dans le fonctionnement de la compagnie. Cette vidéo a été regardée 394 332 fois depuis sa publication. (Audet 2011)


Dans sa prise de position, bien que Jayson Audet souligne que YouTube « est un moyen terriblement efficace de joindre le public au moment où lui le souhaite  » (Audet, 2011) et ce, à un faible coût, il amène un fait intéressant. En effet, il mentionne que YouTube remet en cause l’avenir de la télévision.




Une autre vision

Même s’il est vrai qu’internet bouleverse le paysage des médias depuis quelques années, que les livres et les journaux ont un avenir très incertain, la radio et la télévision, pour leur part, ont déjà mis en place des moyens pour empêcher leur disparition. En effet, comme le mentionne Francis Balle, auteur du livre Médias & Société, « la radio et la télévision misent déjà sur les réseaux et les terminaux numériques » (Balle, 2009 : 2). Prenons par exemple la chaîne de télévision Radio-Canada qui a mis en place le site Tou.tv où les internautes ont accès à la majorité des émissions diffusées à l’antenne de Radio-Canada ou encore, CTV qui met aussi ses émissions en ligne sur son site internet. Ce nouveau moyen de procéder des chaînes télévisées va sauver l’avenir de la télévision parce que maintenant, comme sur YouTube, les gens peuvent regarder ce qu’ils souhaitent au moment choisi. Comme le mentionne Berton & Weber dans leur ouvrage La télévision du téléphonoscospe à YouTube, « la télévision domestique s’éloigne aujourd’hui toujours plus du flux télévisuel des années 1980-1990 et de ses programmes à la chaîne, se transformant en un dispositif qui donne davantage de liberté au spectateur. » (Berton & Weber, 2009 : 14) De plus, bien qu’on retrouve un bon nombre de vidéos sur YouTube, il est habituellement presque impossible de trouver une émission de télévision complète, car généralement il n’y a que quelques extraits.

Nous pouvons donc dire que nous allons peut-être perdre la télévision en tant qu’appareil, mais les chaînes télévisées, si elles continuent de s’adapter aux changements et d’évoluer dans le temps, ne seront jamais remplacées par YouTube. Beaucoup d’auteurs perçoivent l’outil de partage YouTube et la télévision comme une combinaison technologique qui apporte des possibilités encore plus intéressantes pour la communication publique.  En ce sens, YouTube est, à la base, un système d’archivage de « vidéos sélectionnées par des producteurs commerciaux et des productions non commerciales (souvent amateurs), permettant aux spectateurs d’enregistrer et/ou de télécharger  des images intéressantes, de les recombiner, d’ajouter du matériel neuf, et de poster les nouveaux montages créés  sur des sites Web, où d’autres peuvent à leur tour voir et télécharger eux-mêmes le matériel et le manipuler » (Berton & Weber, 2009 : 172). Par contre, il représente aussi « une archive et une forme télévisuelles, différentes des toutes premières incursions des chaînes télévisuelles classiques vers la télévision internet » (Berton & Weber, 2009 : 172).

Finalement, il y a plus particulièrement l’ensemble des publicitaires, qui ne veulent pas que la télévision disparaisse avec l’avènement de YouTube, car elle représente une puissance intéressante. « La publicité et, plus généralement, la présence des marques à la télévision n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Il y a à l’écran aujourd’hui quatre fois plus de marques qu’il y a 12 ans. » (Courbet, 1999 : 14) De plus, plusieurs statistiques démontrent que la «publicité en ligne n’en est encore qu’à ses balbutiements et qu’actuellement elle ne représente que 4.2% de l’ensemble des dépenses de publicité en ligne aux États-Unis. » (Multicanal.info) Il est normal que les dépenses publicitaires en ligne n’atteignent  pas encore les dépenses publicitaires à la télévision, car l’audience est assidue et fidèle sur les chaînes télévisuelles. En effet, lorsqu’une vidéo est mise en ligne sur YouTube, il est difficile de prévoir combien de personnes vont y être intéressées et combien de personnes la regarderont. Par contre, à la télévision, les émissions ont souvent un public acquis donc, il est plus intéressant pour le marché publicitaire de connaître la masse de l’audience ainsi que son profil. Même si l’achat publicitaire est, à ce jour, plus élevé à la télévision, il va devoir s’adapter aux changements technologiques et évoluer avec le temps. Mais, jusqu’à maintenant, plusieurs pays ont « largement subi tout cet ensemble interconnecté d’adaptations technologiques sans connaître, jusqu’à une date récente, de modification significative dans l’organisation de la diffusion. » (Berton & Weber, 2009 : 170)


Tou.tv

Comme je le mentionnais plus haut, plusieurs chaînes de télévision ont compris qu’il faut maintenant faire évoluer leur formule et s’adapter aux innovations technologiques pour ne pas disparaître. Le meilleur exemple est celui de Radio-Canada qui a créé le site Tou.tv. « Tou.tv est une webtélé de divertissement axée sur la vidéo sur demande offerte par Radio-Canada et une vingtaine de diffuseurs et producteurs partenaires. C’est la plus importante webtélé de divertissement francophone au Canada. » (Tou.tv, 2010) De plus, même si le site Tou.tv est gratuit, il est possible pour Radio-Canada de le rentabiliser avec de la publicité.

En créant cette nouvelle plate-forme, la société d’État Radio-Canada voulait maintenir son leadership dans le domaine des nouvelles technologies, donner accès aux Canadiens selon leur gré à leur télévision et continuer d’enrichir la place de la francophonie sur le Web. (Radio-Canada, 2010) En regardant les commentaires que Tou.tv a provoqué sur Twitter quelques minutes après son lancement, les internautes et le public semblent ravi de cette nouveauté. « La longue marche allant du téléphonoscope à YouTube n’a pas seulement mobilisé différents usages et dispositifs avec tout ce qu’ils comprennent, mais il a aussi mobilisé différents publics qui ont compris, utilisé et défini le médium – leur télévision – de manière différentes. » (Berton & Weber, 2009 : 177) Tou.tv a compris comment rivaliser avec YouTube, c’est-à-dire en offrant aux téléspectateurs qui deviendront des internautes, la possibilité d’écouter leurs émissions où ils veulent et quand ils veulent :





Même si aujourd’hui l’avancement technologique a amené les gens vers une conception différente de la télévision des époques précédentes, elle est encore extrêmement privilégiée par le public, car les gens sont attachés à leurs programmes. Ils ont aussi le besoin d’être informés rapidement et en direct par les bulletins de nouvelles, ce que YouTube ne permet pas encore. (Berton & Weber, 2009 : 170-171) 


L’avenir de la télévision

Beaucoup de gens parlent maintenant du téléviseur connecté à l’internet. Effectivement, les compagnies comme LG, Samsung, Sony et plus encore, ont déjà commencé à présenter des téléviseurs qui seront branchés sur le Web afin d’avoir accès au contenu en ligne. (Seibt, 2011) Le principe est simple et il permet même au téléspectateur de regarder ses chaînes de télévision classiques ou encore de visionner du contenu YouTube, visiter son Facebook, et plus encore.

La vidéo suivante présente la nouvelle télévision créée par Samsung qui permet l’accès à internet :




Une question s’impose : Le consommateur est-il prêt à embarquer dans le mouvement et à suivre la vague? Il est normal d’anticiper les nouvelles habitudes télévisuelles de la population, car on ne sait pas comment les gens vont réagir à tous ces changements. Par contre, ils auront le choix, car les chaînes de télévision s’emparent maintenant d’internet et internet fait sa place dans les téléviseurs. La bataille est commencée! Qui la remportera? À suivre…


Bibliographie :

Audet, Jayson. 2011. YouTube : innovation technologique, Blogspot.com, En ligne, <http://jayaudet.blogspot.com/>, Consulté le 20 mars 2011.

Balle, francis. 2009. Médias & Sociétés, Paris : Lestenso éditions, 840 pages.

Courbet, Didier. 1999. Puissance de la télévision, Paris : L’Harmattan, 479 pages.

Genevray, Jérôme. 2007. YouYube, Partagez vos vidéos préférées!, Paris : Micro Application, 193 pages.

Multicanal.info. 2011. Dynamique et interactive, la publicité vidéo en ligne, En ligne, <http://www.multicanal.info/articles-01/articles-donnees-chiffrees-et-tendances.php?id_article=11>, Consulté le 30 mars 2011.

Radio-Canada. 2010. Tout.tv est là!, En ligne, <http://www.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2010/01/26/004-tou-tv-lancement.shtml>, Consulté le 2 avril 2011.

Seiby, Sébastien. 2001. L’avenir de la télévision passe par Internet, France 24, En ligne, <http://www.france24.com/fr/20110106-ces-2011-las-vegas-salon-television-internet-smart-technologie-tendance-echec-3d-wifi>, Consulté le 2 avril 2011.

Tou.tv, 2010. Qu’est-ce que Tou.tv?, En ligne, <http://www.tou.tv/faq>, Consulté le 1 avril 2011.




dimanche 27 mars 2011

Billet 5 - Flash les lumières

Trouvez des exemples d'utilisation des technologies à des fins publicitaires et présentez-les à vos camarades.



Depuis quelques années, « le message publicitaire est devenu compliqué à véhiculer et il est de plus en plus difficile de convaincre sa clientèle à une époque envahie par les signaux visuels et sonores. » (Plv-pub.com, 2009) Mais grâce aux nouvelles technologies qui ne cessent de s’améliorer, les compagnies et les agences publicitaires ont trouvé de nouvelles façons de rejoindre leurs clientèles.

Il y a environ un mois, plusieurs de mes amis ont publié une vidéo très surprenante sur Facebook. Après avoir visionné et vu la vidéo sur différentes plate-formes Internet dont le site de Vlog de Dominic Arpin, je me suis rendu compte que cette vidéo était virale. « Contrairement à une campagne officielle qui promeut un nouveau logo sur les affiches, à la télévision, radio, journaux papiers, magazines et site Web, une campagne virale ne se dévoile pas comme publicité. » (Boutaud, 2005 : 78)

Voici la vidéo en question :




Je pense que l’équipe a bien réussi son coup en alliant les nouvelles technologies, le mystère et l’Internet. Ils ont créé un mouvement populaire, car beaucoup de monde on fait circuler la vidéo en cherchant à savoir comment et pourquoi on l’avait réalisé et si la mise en scène était réelle.

Après quelques semaines, nous avons finalement su que cette vidéo avait été conçue par Bell pour promouvoir l'évènement la Nuit Blanche du 26 février dernier :




Bibliographie :


Plv-pub.com. 2009. Publicité et nouvelles technologies, En ligne, <http://www.plv-pub.com/publicite-nouvelles-technologies.html>, Consulté le 24 mars 2011.

dimanche 13 mars 2011

Billet 4 : Un témoin nous raconte...

Avez-vous souvenir d'un évènement où les citoyens sont devenus journalistes? 


Vendredi matin dernier (13 mars 2011), je me lève et j’allume le téléviseur pour écouter les nouvelles à Salut-Bonjour. À l’instant même où je syntonise le bon poste, les animateurs étaient au téléphone avec un québécois qui réside au Japon. Celui-ci racontait ce qui venait de se passer au Japon : le nord du pays et Tokyo venaient d’être frappés par un séisme de magnitude 8,9 qui a provoqué un important tsunami. (Bonnaventure, 2011) Premier bilan : quelques morts et plusieurs dizaines de blessés.

À ce moment de la journée, il était impossible pour les médias québécois d’avoir un journaliste sur les lieux de l’évènement. Les seules personnes qui pouvaient rapporter l’information étaient les témoins. Partout à la radio, à la télévision et sur Internet, les premières informations provenaient de citoyens présents au Japon lors de la catastrophe. Appareil photo ou cellulaire à la main, les citoyens victimes du séisme tentaient du mieux qu’ils pouvaient d’informer la terre entière sur les faits marquants. Quelques minutes plus tard, les réseaux sociaux ont aussi été pris d’assaut par toutes les personnes qui détenaient la moindre information sur l’évènement.

Aujourd’hui, avec les changements technologiques et la mondialisation, le journalisme a bien changé. Les citoyens sont devenus des acteurs incontournables dans la diffusion de l’information, car ils sont toujours les premiers à se retrouver au cœur même de l’action.  Les journalistes doivent donc constamment marcher de façon conjointe avec les citoyens pour obtenir l’information et ainsi la livrer au reste de la population. (Patino, 2006)

En terminant, voici un vidéo du tsunami tourné par un citoyen présent lors du séisme :






Bibliographie :

Bonnaventure, Constance. 2011. Scènes de désolation au Japon après le tremblement de terre et le tsunami, France 24, En ligne, <http://www.france24.com/fr/20110311-liveblogging-temps-reel-japon-tokyo-seisme-tremblement-de-terre-tsunami-asie-pacifique-photos-videos-direct>, Consulté le 12 mars 2011.

Patino, Bruno. 2006. Journalisme professionnel et journalisme citoyen : à la recherche d’une coexistence, Transversales : Sciences & culture, En ligne,

dimanche 27 février 2011

Billet 3 : Wikipédia, l’encyclopédie libre

Avez-vous déjà contribué à Wikipédia? Vous arrive-t-il de vous fier seulement à Wikipédia?

C’est en 2004, avec l’arrivée du Web 2.0, que le Web connait son plus gros changement depuis sa naissance. En effet, l’internaute passe dorénavant du passif à l’actif sur le Web, sa participation est sollicitée, il y a de l’interaction entre les utilisateurs. Le Web 2.0 « permet de créer, trouver, organiser, partager de l’information personnelle laquelle est accessible globalement » (Fayon, 2008 : 5). Les exemples concrets de cette révolution sont les blogs, les wikis, l’apparition des tags, l’utilisation des flux RSS, l’échange de photos, les réseaux sociaux et plus encore. (Fayon, 2008 : 5) Cette révolution apporte beaucoup de changements dans le domaine des communications et plus particulièrement dans la communication Web. C’est l’apparition de plusieurs nouvelles plateformes Web dont celle de l’encyclopédie libre Wikipédia.

Lancée en janvier 2001, « l’encyclopédie Wikipédia était riche six ans plus tard de quelques sept millions d’entrées rédigées en plus de deux cents langues, résultat de la collaboration de millions de bénévoles. » (Vandendorpe, 2008 : 1) Wikipédia est une encyclopédie dont l’utilisation est accessible à tous les internautes. En effet, cette encyclopédie libre permet à qui le veut bien de créer, partager et modifier de l’information sur le site. 




Personnellement, je n’ai jamais contribué à Wikipédia. Comme Christian Vanderdorpe le mentionne dans son article Le phénomène Wikipédia : une utopie en marche, l’encyclopédie Wikipédia n’est pas parfaite. C’est un bon endroit pour se renseigner sur plusieurs sujets, mais il est préférable de vérifier les informations à l’aide d’une autre source. Par ailleurs, Wikipédia a un impact culturel important, car il permet à plusieurs volontaires de mettre leurs talents au service de la collectivité « que ce soit en traduisant des articles rédigés dans une version étrangère, en réorganisant la structure d’un article, en ajoutant des illustrations, en corrigeant des fautes d’orthographe ou en patrouillant l’encyclopédie pour repérer et corriger des actes de vandalisme.»

En conclusion, je crois que nous pouvons faire confiance à Wikipédia pour des informations d’ordre général. Par contre, je ne me servirais jamais de cette encyclopédie pour mes travaux universitaires, préférant me référer à des sources scientifiquement reconnues.

Pour ceux et celles qui voudraient se lancer dans la rédaction d'un article sur Wikipédia, voici comment faire :



Bibliographie

Fayon, David. 2008. Web 2.0 et au-delà, Nouveaux internautes : du surfeur à l’acteur. Paris : Economica, 191 pages.

Vaderdorpe, Christian. 2008. Le phénomène Wikipédia : une utopie en marche. Université d’Ottawa : Article publié dans Le Débat, no 148, janvier-février 2008, p.17-30.

dimanche 20 février 2011

Essai 1 : L'ère de la mobilité

Nom de code : Cellulaire

« Nom : Téléphone. Prénom : Mobile. Date et lieu de naissance : 1979, Suède. Identités d’emprunt : téléphone cellulaire, GSM, téléphone portable et portable. Professions : téléphone bien sûr, mais aussi répertoire, montre, console de jeux, radio, appareil photo, télévision, moyen de paiement, messageries SMS et MMS… Signe particulier : a révolutionné nos façons de communiquer mais aussi, plus largement, nos comportements. » (Gonard & Menrath, 2005 : 7)

Depuis bien longtemps, l’homme a toujours possédé le désir d’être « ici et ailleurs à la fois ». Ce rêve d’être à plusieurs endroits en même temps est aujourd’hui presque possible avec l’avènement du téléphone mobile. (Jauréguiberry, 2003 : 9) En effet, peu importe l’endroit où se trouve un interlocuteur, il est possible de le rejoindre par l’écoute et la voix et depuis peu, par la vidéo. (Jauréguiberry, 2003 : 10) Le téléphone mobile est devenu un produit de consommation de masse en 1992 et dès 1994 il a commencé à connaître une expansion incroyable. Selon un rapport de recherche du groupe de recherche dépendant de l’Université de Paris IV, de 1994 à 1997, le téléphone mobile à connu une progression du nombre d’abonnés de 88% et de 164% de 1998 à 2000. (Gonord & Menrath, 2005 : 21) 

Au départ, il était qu’un simple téléphone avec lequel on recevait et faisait des appels et ce, peu importe l’endroit. Maintenant avec la convergence vers le téléphone intelligent, le téléphone mobile est devenu un objet multitâche. (Gonord & Menrath, 2005 : 34) Internet, courrier électronique, Facebook, Twitter, jeux vidéo, etc., il n’y a plus de limites à ce qu’on peut faire sur les cellulaires. Le téléphone portable est aujourd’hui intégré dans notre quotidien, il fait partie du décor et rare sont les personnes qui ne possèdent pas ce nouveau moyen de communication.


Téléphone mobile et communication publique

Bien que quelques auteurs s’entendent pour dire que le téléphone «portable» favorise la communication personnelle et que « la téléphonie mobile est en effet d’abord une téléphonie individuelle qui la distingue de la téléphonie filaire » (Martin, 2007 : 11), il y a aussi des liens à faire avec la communication publique. Lorsqu’on parle ici de communication publique, on fait référence à « l’espace global de production et de circulation de messages. C’est un espace à la fois complexe (les grands enjeux sociaux y sont quotidiennement débattus) et concurrentiel (les citoyens sont aussi des consommateurs) ». (Bernier & Al., 2005 :1) En fait, la communication publique est un espace public où différents acteurs entrent en interactions les uns avec les autres.

Grâce à l’avancement technologie et à l’apparition du téléphone mobile, nous assistons à la fusion de l’espace privé et de l’espace publique. En effet, la téléphonie mobile permet aujourd’hui d’être encore plus interactif et de favoriser la communication bidirectionnelle ainsi que la communication multidirectionnelle. (H. Caron & Carronia) Peu importe l’endroit où une personne se trouve, elle peut transmettre, produire et recevoir de l’information. On assiste à l’effondrement des frontières géographiques et des distances spatiales. Par ailleurs, comme le mentionnent les auteurs André H. Caron et Letizia Caronia, l’effondrement des frontières géographiques est une impression que l’humain se fait en raison des nouvelles technologies de communication comme le téléphone mobile. Il ne faut pas oublier que la distance physique est toujours présente, réelle et impossible à supprimer. « Dorénavant, nous pouvons être dans des endroits publics tels l’autobus, le restaurant ou la rue et pourtant tenir des conversations très personnelles sur notre cellulaire. Inversement, nous pouvons nous trouver dans des endroits et des moments privés tels qu’une soirée entre amis, une chambre à coucher ou une salle de bains et être sollicités par la sphère publique. » (H. Caron & Carronia) Ce nouveau mode de communication mobile est devenu une puissance inégalée pour les publicitaires, les journalistes et les relationnistes qui peuvent maintenant rejoindre leurs publics presque instantanément et ce, partout dans le monde. L’information circule maintenant à une vitesse incroyable.

De plus, il y a quelques années, les recherches sur les sciences des communications et de l’information ne s’intéressaient pas aux téléphones par rapport aux relations interpersonnelles, mais aujourd’hui, avec l’ascension des technologies de l’information et des communications, le cellulaire est l’objet de plusieurs recherches. (Martin, 2007 : 125) En effet, les chercheurs considèrent le téléphone mobile comme un outil important de l’échange communicationnel surtout au plan professionnel. Autrefois, le téléphone mobile était lié plus particulièrement aux hommes d’affaires. Peu longtemps après, les jeunes se sont emparés de cette technologie et aujourd’hui, le nombre d’adeptes est très élevé autant au niveau familial que professionnel. (Martin, 2007 : 10) Les domaines comme le marketing, l’évènementiel, le journalisme, etc., y voient beaucoup d’avantages.


Le SMS marketing

Cette nouvelle façon de faire du marketing est encore récente en Amérique, mais utilisée depuis quelques années en Europe et en Asie. Le SMS marketing représente une façon peu coûteuse pour les entreprises de faire de la publicité. (Bamir Impex, 2010) Il suffit, pour une compagnie, de faire une publicité qui dit aux gens d’envoyer un mot par message texte pour obtenir la promotion offerte ou courir la chance de gagner un prix. Par exemple, un restaurant pourrait demander au public d’envoyer le mot dessert à tel numéro pour obtenir un dessert gratuit lors de leur prochaine visite. (Bamir Impex, 2010) Grâce à cela, l’entreprise attire les gens dans son restaurant et elle se construit une immense banque de données de numéros qu’elle pourra utiliser pour envoyer ses prochaines promotions directement sur le cellulaire des gens.


Campagne SMS de Mazda

Un des exemples les plus récents est celui du constructeur automobile Mazda qui a lancé, le 25 janvier dernier, une campagne de publicité «mobile». Mazda voulait attirer les consommateurs dans ses concessions en leur donnant la chance de gagner une Mazda 3 2011 ou un des nombreux Ipad d’Apple. (Piranha Agence tactique, 2011) C’est en envoyant le mot Mazda au 777 888 que les consommateurs recevaient un code qu’ils devaient aller faire valider chez un concessionnaire Mazda pour savoir s’ils avaient gagné. En peu de temps, Mazda a reçu énormément de SMS et la campagne fut un grand succès. (Piranha Agence tactique, 2011)





Une révolution qui crée une dépendance?

Selon moi, le téléphone mobile et plus particulièrement le téléphone intelligent est une technologie dont il est maintenant difficile de se passer. En plus de favoriser une nouvelle forme de communication, le cellulaire fait tomber les frontières géographiques pour les individus et pour les entreprises. Nous sommes « joignable partout, même à l’étranger; il offre l’anonymat et personne ne sait où nous sommes quand nous répondons ». (Assmann & AL., 2006 : 138) En plus d’être un outil d’assurance face à l’urgence et d’être un outil d’autonomie, le téléphone mobile facilite les interactions instantanées. (Martin, 2005 :15) De plus, le cellulaire provoque la disparation de la pagette, du radiotéléphone et bientôt du téléphone de maison. Pourquoi se contenter d’un simple téléphone par ligne téléphonique quand on peut avoir un téléphone mobile et intelligent qui remplacera bientôt l’ordinateur, le cadran, le téléphone, le lecteur de musique, l’appareil photo, etc.?

Avec le téléphone intelligent, les avantages sont multiples pour les entreprises qui se servent du marketing «mobile». En effet, elles peuvent rejoindre les publics n’importe où et n’importe quand. Il suffit d’envoyer un message texte, de «twitter», de créer une application, etc., pour les interpeller et sûrement interagir avec eux. Le problème est que le téléphone mobile amène une communication qui est tellement instantanée, internationale, branchée et multitâche que les gens ont maintenant peur du silence. En effet, comme le mettent en évidence André H. Caron et Letizia Caronia le monde s’en va vers une dépendance à la communication mobile. Les téléphones cellulaires ne sont plus qu’un outil de travail ou qu’un objet de sécurité, ils font partie intégrale de nos vies et plusieurs personnes ne peuvent plus s’en passer. Les gens ne veulent pas de répit, de moment pour soi et pas de silence. Il faut entendre vibrer, sonner, recevoir un SMS et être au courant de l’actualité Facebook aussitôt que quelqu’un met en ligne une nouvelle photo ou un nouveau statut.


Plus de 500 millions d’abonnés dans le monde et ce n’est pas fini…

À la vitesse à laquelle le mobile évolue et les gens s’abonnent, il est difficile de prédir à quoi ressemblera le téléphone mobile du futur et quels seront ses usages. Une chose est certaine, comme le mentionnent si bien Alban Gonard et Joëlle Menrath dans leur ouvrage Mobile Attitude, « ce que le mobile fait incomplètement aujourd’hui, il le fera mieux demain ». (2005 : 219) Par contre, nous pouvons déjà prédire que les zones non couvertes par le cellulaire le seront. Je parle ici des déserts, des océans, des avions, etc. Dans le même ordre d’idées, les applications de géolocalisations vont probablement se multiplier. (Gonord & Menrath, 2005 : 220) D’années en années, le téléphone mobile sera mieux adapté et encore plus intelligent. En espérant aussi que les coûts diminueront dû au nombre d’abonnés.

Finalement, peut-être même que le téléphone mobile disparaîtra de notre quotidien pour laisser place à une nouvelle technologie qui surpassera le cellulaire…

Voici donc l'évolution du téléphone mobile depuis sa naissance. Imaginons ce que l'avenir nous réserve...




Bibliographie

Assmann, Aleida & AL. 2006. Que nous réserve le numérique?, Paris : Esprit, 262 pages.

Bamir Impex, 2010. Message Texte Marketing, En ligne, <http://www.advice-business.com/fr/conseil-1550434.htm>, Consulté le 17 février 2011.

Bernier, Marc-François. 2005. Pratiques novatrices en communication publique : Journalisme, relations publiques et publicité, Québec : Les Presses de l’Université Laval, 176 pages.

Gonord, Alban & Joëlle, Menrath. 2005. Mobile Attitude : Ce que les portables ont changé dans nos vies, Paris : Hachette Littératures, 277 pages.

H. Caron, André, Letizia, Caronia.2005. Culture mobile, Montréal : Les presses de l'Université de Montréal, 314 pages.

Jauréguiberry, Francis. 2003. Les branchés du portable, Paris : Presses universitaires de France, 195 pages.

Martin, Corinne. 2007. Le téléphone portable et nous, Paris : L’Harmattan, 173 pages.

Piranha Agence tactique. 2011. Mazda se lance dans la mobilité, En ligne, <http://marketing-mobile.ca/page/2>, consulté le 18 février 2011.


dimanche 13 février 2011

Billet 2 : Le pouvoir du téléphone mobile

Dans quelle mesure le téléphone mobile ne devient-il pas un esclavage plutôt qu’une liberté?

Selon moi, le téléphone mobile est à la fois une source de soumission et une source de liberté. Depuis que cette nouvelle technologie est entrée dans nos vies, beaucoup de personnes sont obsédées par leur cellulaire. Par contre, je crois que le téléphone mobile n’est plus un esclavage lorsqu’on est capable de s’en passer, de le fermer, de ne pas répondre et de s’en servir seulement si on en a réellement besoin. Malheureusement, ce n’est pas le cas de tout le monde. Laissez-moi vous raconter l’histoire d’amour entre mon Iphone et moi...


Il y a encore quelques mois, je possédais qu’un simple téléphone cellulaire, avec lequel je recevais et faisais des appels ou encore, quelques messages textes. À ce moment, j’étais encore capable de fermer mon cellulaire pendant la nuit ou lorsque je ne voulais pas être dérangée.

Aujourd’hui, avec l’apparition des téléphones intelligents et du Iphone, le quotidien des gens est complètement changé et pour ma part, ma vie est bouleversée. Je peux maintenant m'assumer, je suis devenue dépendante d’un objet électronique créé de toutes pièces par l’évolution technologique. Partout où je vais, il est avec moi et seulement l’idée de le perdre ou même de l’oublier à quelque part me donne des sueurs froides. De plus, les téléphones mobiles d’aujourd’hui ne servent plus seulement qu’à faire et recevoir des appels, ils possèdent Facebook, Twitter, Internet et des millions d’applications. Nous avons presque les médias sociaux branchés dans les veines 24 heures sur 24.

On laisse nos téléphones ouverts la nuit, on interrompt des conversations pour répondre à des messages textes, on fait des appels en conduisant, on fait des messages textes en mangeant, etc.

Pour certaines personnes (comme moi), le téléphone mobile est devenu une cage en barreaux d’acier. Il n’y a pas une semaine où j’essaie de m’imaginer sans cellulaire, mais à chaque fois, j’ai l’impression que je disparaîtrais de la sphère sociale et de mon cercle d’amis. En effet, plusieurs auteurs s’entendent pour dire que le téléphone mobile aide à maintenir les liens : « le téléphone mobile constitue une ressource pour entretenir et maintenir le lien » (Christian Licoppe, 2002).

Finalement, que le téléphone mobile soit esclavage ou liberté, de plus en plus de personnes continuent à l’adopter. Selon l’International Telecommunication Union, de 2003 à 2008, le nombre d’abonnements au téléphone mobile en Amérique a doublé. (L’International Telecommunication Union, 2009) 

De plus, parce qu'il y a de plus en plus de gens qui se tournent vers le cellulaire, la technologie de celui-ci ne cesse d'évoluer : 



Bien que l’arrivée de cette nouvelle technologie à changer nos vies, chaque personne a le pouvoir de décider si elle sera esclave ou non de son téléphone mobile.

En terminant, voici une publicité qui présente quelques applications du Iphone 4 :




Bibliographie :

International Telecommunication Union. 2009. « Information Society Statistical Profles 2009 – Americas ». Édition de septembre. Page 6. En ligne.  <http://www.itu.int/dms_pub/itu-d/opb/ind/D-IND-RPM.AM-2009-E09-PDF-E.pdf.> Consulté le 11 février 2011.

Christian Licoppe. 2002. « Sociabilite et technologies de communication », Réseaux 2/2002 (n° 112-113), p. 172-210. En ligne. <http://www.cairn.info/revue-reseaux-2002-2-page-172.htm> Consulté le 11 février 2011.

dimanche 6 février 2011

Billet 1 : 11 septembre 2001, Un choc international

À quel souvenir associez-vous votre prise de conscience du caractère international des médias? 


J’avais 13 ans lorsque j’ai pris conscience du caractère international des médias. C’est le 11 septembre 2001 qui a chamboulé ma conscience personnelle sur les grands changements médiatiques de notre monde…

Je crois que la majorité des personnes se souvient exactement où ils étaient et se qu’ils faisaient lorsqu’ils ont appris que deux avions venaient de s’écraser dans les tours du World Trade Center à New-York.

Ce jour là, j’étais à l’école, dans mon  cours de français de secondaire 2, lorsque le directeur a fait une annonce générale par l’interphone. Il a dit que les deux tours jumelles venaient de s’effondrer, car des avions pilotés par des terroristes se sont écrasés dans les tours. Il nous a donc demandé d’évacuer l’école et de retourner à la maison, car mon école était située tout près de l’aéroport de Québec. À ce moment de la journée, je ne comprenais pas l’ampleur de la situation, j’étais seulement contente d’avoir congé et de retourner à la maison avec des amis. C’est une fois à la maison, en ouvrant la télévision, que je suis restée sous le choc. En effet, les images de cette catastrophe se sont retrouvées dans toutes les télévisions et les journaux du monde entier et ce, en quelques minutes.

Au moment précis où les médias ont reçu l’information, les postes de télévision ont abandonné l’horaire normal et ont fait tourner en boucle ces images d’horreur. « Peu d’événements n’ont pu conjuguer à un tel degré d’importantes destructions matérielles (près de 3000 morts et plusieurs milliards de dollars de dégâts) et l’effondrement symbolique du capitalisme et de la puissance militaire américains. » (Fragon, 2005) Les journaux et les revues ont consacré un nombre impressionnant de pages aux photos de l’évènement. « Chaque journal consacrera, au minimum, une double page composée exclusivement de clichés de la catastrophe. » (Fragon, 2005)

« Même Le Monde utilisa plus de photographies qu’à l’accoutumée (11 pour 20 pages le 13 septembre) tandis que le traditionnel dessin de Une a laissé sa place à une photo de Manhattan enfumé » (Fayon, 2005) :






Depuis ce jour, les gens, en particulier les américains, se souviennent de ce jour sombre qui a marqué l’histoire des États-Unis. Même si beaucoup d’auteurs et énormément de blogueurs mentionnent que ce jour là, les médias ont construit un climat de terreur dans le monde entier, je pense que la population mondiale devait savoir ce qui se passait.

Pour ma part, je me souviendrai toujours de l’ampleur médiatique de cette tragédie…

En terminant, voici l'ouverture du bulletin de nouvelles de Radio-Canada du 11 septembre 2001 avec Bernard Derome :



Bibliographie :

Fayon, Julier. 2005. Le 11 Septembre 2001 réécrit l'Histoire, Revue Interrogations No. 1, En ligne <http://www.revue-interrogations.org/article.php?article=19>, Consulté le 4 février 2011.